Acheronta  - Revista de Psicoanálisis y Cultura
De la correspondance Lacan Joyce
Oscar Zentner

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Qu'est-ce que la neutralité de l'analyste?
Si elle n'est pas exactement ça, la subversion du sens,
elle est une sorte d'aspiration, non pas vers le réel,
mais par le reel
Jacques Lacan

Mors aut honorabilis vita
James Joyce

A l'occasion du centième anniversaire de Bloomsday, j'ai exposé a Melbourne, les raisons de ma dette envers Joyce ainsi que mes pensées à ce propos. Partant de là et pour faire suite, sur la terre de l'Ire, à Dublin, sa ville, je me demande si nous pouvons négliger de remarquer l'ironie, à savoir que c'est seulement en passant sur le cadavre de Joyce que nous sommes aujourd'hui, ici, en tant que psychanalystes.

Les œuvres de Joyce étaient faites pour créer des aspirants Thésées qui, contrairement au mythe, resteraient dans le labyrinthe Joycien sous le charme de ses énigmes. Mon pari, différent, se placera ailleurs. Je vais examiner l'effet Joyce dont la psychanalyse a souffert en raison de ses écrits.

La décomposition rigoureuse -non pas du langage chez Joyce mais de lalangue au-delà du faire-sens de l'inconscient symbolique - a servi à Lacan pour formuler l'insu que sait. Qui plus est, Joyce présenta pour Lacan un autre défi : si l'inconscient est structuré comme un langage et non comme lalangue, Joyce n'est jamais strictement parlant desabonné de l'inconscient mais bien plutôt desabonné de l'inconscient… des autres. Ce à quoi Joyce ne s'est jamais vraiment abonné, c'est à sa lalangue et cela pourrait éclairer le manque d'empathie de l'autre.

La douleur précoce de Joyce concernant sa langue maternelle (lalangue) se réaffirmera plus tard dans l'épiphanie pour son ami Jolas : Après mot le déluge. Cette épiphanie, comme le péché originel, évoque le fait que, dès qu'il parle, le sujet ne peut s'attendre qu'à l'exil. L'exil que s'est imposé Joyce, renforcé par la géographie et les langues étrangères, rend la souffrance exprimée plus tôt dans le Portrait encore plus poignante.

Cependant, la souffrance de Stephen n'est pas sans douleur et en cela très différente de Lol V. Stein, le personnage de Marguerite Duras pour qui il y a douleur, mais on peut à peine dire qu'il y a souffrance, comme Lacan s'empresse d'écrire. Lol V.Stein est un sujet d'opaque subjectivité. Lacan admire la description de Duras. Elle était une de ces autres capables de décrire ce que Lacan enseignait, sans avoir fait d'analyse ni assister à ses séminaires.

Et pour nous, poursuivant ce que nous écrivions dans The exile of James Joyce - après le mot le déluge cela démontre la différence entre Lol V. Stein, décrite par M.Duras et le Stephen de Joyce pour qui il est peu douteux que souffrance et douleur sont intriquées.

Autrement, comment serait-il possible de faire un diagnostic différentiel entre l'écriture inspirée : esquizographie d'un paranoïaque et l'œuvre écrite d'un artiste. Dans cette perspective, ni la rencontre de Lacan avec l'interrogation posée par l'œuvre créatice de Joyce, ni sa difficulté à préciser l'abonnement de Joyce à l'inconscient ne sauraient être trop soulignés. Pour le constater plus nettement, la difficulté à définir l'état d'être souscrit ou pas à l'inconscient va au-delà de la thèse sans fondement et insoutenable d'être 'insouscrit'. La difficulté plutôt se rapporte à la difficulté de Lacan lui-même à répondre à la récusation qu'apporte à sa conception de l'inconscient l'œuvre de Joyce. C'était le cas jusqu'au moment où l'œuvre de Joyce a amené Lacan à concevoir l'inconscient comme une translittération multiple.

Parmi les conséquences de cette rencontre avec l'œuvre de Joyce il faut inclure l'écriture de chaine et le nœud-Bo Lacanien de trois. A tel point que l'écriture en chaine et le de trois sont réparés et perfectionnés par le nœud-Bo Joycien- à quatre avec son sinthome, moi òu nom du père. Cette réparation semble être inévitable pour le parlêtre.

A partir du moment où l'inconscient Joycio-Lacanien fut conceptualisé en ce L'insu, la cause efficiente faisant que l'inconscient était le transforma dans un effet déficient. En fin de compte, Joyce le symptôme aida Lacan à passer du Borroméen objectif à trois pour en arriver à nouer à quatre le Père Borroméen subjectif.

Bien que cette jouissance puisse être partagée, elle ne se prête ni à la transmission ni au savoir. Que Lacan veuille y glaner du savoir fut confirmé par sa recherche acharnée et son interrogation de ceux qui, comme Sollers parmi d'autres, sans analyse, savent 'faire avec' leur symptôme un sinthome.

Dorénavant être post-Joycien, c'est savoir que Joyce le sinthome rend le psychanalyste tout à fait hors de propos.

Je fus obligé de conclure que Joyce le sinthome rend le psychanalyste hors de propos par deux lettre non publiées que je vais vous lire maintenant. Le 2 novembre 1939 Lacan écrit à Joyce :

Docteur Jacques Lacan
3 rue de Lille
Paris 6ème

Cher Monsieur,

Merci beaucoup de m'avoir envoyé Work in Progress, publie aujourd'hui sous le titre : Finnegans Wake. Vous avez raison, jamais je ne l'aurais deviné.

Votre jugement sur la psychanalyse est plutôt sévère, bien que vous avanciez certains arguments convaincants. Mais c'est un moment délicat pour moi. Depuis 1938, je suis moi-même Analyste didacticien à la Société Psychanalytique de Paris. Les manœuvres politiques intrinsèques à l'appartenance à cette institution sont très ennuyeuses et probablement peu différentes de celles de cette autre église, L'Eglise Catholique Apostolique Romaine.Vous comprendrez, j'espère, que cette lettre reste une lettre privée dans laquelle je peux exposer des vues plus personnelles que dans d'autres circonstances.

J'ai achevé la lecture de Finnegans Wake la nuit dernière. Cela m'a pris cinq bonnes semaines, pendant lesquelles je me suis enfermé loin du monde, en compagnie de plusieurs dictionnaires, espérant plutôt naïvement qu'ils m'aideraient à comprendre votre livre. Je dois dire que je l'ai lu mot à mot, mais je ne prétendrai pas y avoir trouvé un sens, quelqu'il soit. Néanmoins votre jouissance à écrire y est manifeste. Cela confirmerait-il que T S Eliot est dans le vrai quand il dit : La vraie poésie nous atteint avant que nous puissions la comprendre ? J'ai découvert cela dans votre Finnegans Wake.

Savez-vous que mes amis Dali, Picasso, et le groupe surréaliste tout entier ne sont que de petits enfants en regard des énigmes posées dans votre livre? Votre livre est une énonciation dans laquelle l'énoncé ne peut être trouvé, c'est une énigme faite livre. J'envisage de l'utiliser en temps voulu, pour mon futur enseignement. J'ai été saisi par votre définition de ce qu'est a letter/une lettre. Comme vous le dites si bien, c'est a litter/ un déchet. Cependant, s'il en est ainsi, publieriez-vous vos écrits pour montrer que si la lettre tue, l'esprit fait vivre? Ainsi donc, recréer la littérature pour en finir avec elle, serait la conclusion logique qui se déduit de votre allitération letter/litter.

Finnegans Wake est un rare et magnifique produit de votre savoir detaillée de la Traumdeutung de Freud. Pourtant, dans votre F W il n'y a pas d'autre rêveur que le rêve lui-même. Je m'interroge ; serait-ce une confusion entre Freud et Jung ? Comme vous devriez le savoir, il y quelque temps, Freud est passé par Paris avant d'aller à Londres. Je ne suis pas allé le voir, en partie à cause de ma lecture de votre Work in Progress dans The Little Review et de son effet sur moi. J'hésitais à lui rendre visite car j'aurais soulevé les mêmes questions que vous et il est encore un peu prématuré pour moi de le faire.

Vous critiquez les psychanalystes que nous sommes qui continuent d'utiliser l'antique pression de la suggestion et de l'autorité paternelle tout en disant le contraire, c'est une critique troublante. En fait, j'ai ici sous la main le paragraphe en question. Je le cite: Be who, farther potential? And so wider but we grisly old Sykos who have done our unsmiling bit on 'alices, when they were yung and easily freudened, in the procuring room and what oracular comepression we have had apply to them!... Ces mots me mettent mal à l'aise. Ils m'obligèrent à jeter les reflexions suivantes :

- Que veut dire « comprendre », surtout dans un métier que j'ai qualifié d'escroquerie…

- Notre pratique est une escroquerie : nous bluffons les gens, les faisons ciller, les éblouissant de mots trompeurs, de mots chiqués, ce que vous appelez des mots gonflés.

En bref, je suis d'accord avec vous, non sans réserve ni déchirement. Vous jouissez indéniablement d'une liberté que je n'ai pas, au moins pour le moment. Qui plus est, vous lire m'a incité à relire les travaux de Freud sur l'hystérie. J'en suis à me demander où sont passées Anna O, Emmy von M, ces femmes merveilleuses, les hystériques de jadis? Ont-elles été remplacées par la loufoquerie psychanalytique? Les relisant, je suis tombé sur l'Aristotélien Proton Pseudos de Freud mais le Grec impose une retenue immédiate et le sens meurtrier de la phrase de Freud est négligé. Eh bien, voila, c'est exactement ce que j'ai écrit dans mon carnet de notes : notre pratique est une escroquerie.

Je ne peux encore rien dire de tout cela et pour encore longtemps. La seule personne, peut-être, à qui j'aurais pu dire tout cela, à part vous, a déjà quitté Paris pour New York. Je veux parler de Rudolph* Lowenstein, mon analyste pendant sept ans, un Bloom tout à fait semblable à votre personnage dans Ulysse, mais il on aurait perdu son Latin. Néanmoins je ne peux pas me plaindre de ses bonnes intentions, car comme Bloom, il ignore probablement que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais c'est une toute autre histoire.

Freud lui-même n'aurait pu dire qu'il formait des escrocs. Au plus, il insista sur la nécessité pour les analystes d'avoir une formation intellectuelle, d'être cultivé, d'être bien informé et de lire beaucoup et il n'a pas eu grand succès.

C'est pourquoi je maintiens que la psychanalyse, d'un point de vue éthique, est insoutenable et, bien sûr, j'en suis malade, parce que j'ai un surmoi, comme tout le monde. Enfin, je n'en suis arrivé à ces conclusions qu'après avoir fait une psychanalyse, et je me demande comment vous y êtes arrivé sans du tout passer par l'analyse.

Veuillez recevoir, Monsieur, l'assurance de mes salutations distinguées.

Dr Jacques Lacan

P.S.* La réalité a la structure de la fiction. N'est-il pas amusant que Rudolph porte le nom du père de Bloom, votre personnage dans Ulysse?

Joyce répond le 27 Decembre 1940:

Kronenhall Hotel
Raemistrasse 24
Zurich

Monsieur le docteur Jacques Lacan,

Veuillez excuser ma réponse tardive, mais votre lettre ne m'est parvenue par les bons offices d'amis à Paris qu'il y a quelques jours. Je cherche toujours à m'installer à Zurich où nous sommes arrivés au milieu de ce chaos épouvantable.

Je m'abstiendrai de tout commentaire sur la psychanalyse, pourtant il me déplairait que quiconque découvre une intention pédagogique, dans mon Finnegans Wake, psychanalytique ou autre. De toute façon vous démontrez que FW est absolument dans le vrai: Psychos, yung and old ont été réellement et totalement freudianisés pour toujours!

Je suis un charognard du langage et des souvenirs, et j'ai écrit mon dernier livre avec jouissance, c'est vrai, mais aussi avec l'intention affirmée de réaliser le rêve de tout écrivain: avoir un lecteur idéal souffrant de siècles d'insomnie. Ces lecteurs, je le crois fermement, émergeront de l'université. Mais concernant votre clique, il serait très drôle vraiment s'ils devaient être à la traîne derrière les universitaires! Je me demande s'ils feront cela à la Gogarty, c'est-à-dire psychanalystes parmi les gens de lettres et gens de lettres parmi les psychanalystes.

Ce qui m'abasourdit le plus dans votre lettre, c'est votre étonnement que j'arrive à « faire avec », sans avoir, du tout, fait de psychanalyse.

Dans les années vingt, j'ai rejeté l'offre sordide de Herr Professor Jung de devenir son cobaye. J'ai répondu à votre question il y a longtemps, et cela grâce au fait que je n'ai pas fait d'analyse! Oui. Je l'ai fait avec les seules armes que je me permette d'utiliser : silence, exile et ruse. Vous trouverez la référence dans Portrait de l'Artiste en Jeune Homme.

Sincèrement vôtre, James Joyce

Si j'ai fait quelquefois l'impression d'avoir brusquement et irrévérencieusement - ou encore pis pour épater les bourgeois - l'effet joycien, il vous faut rappeler les deux citations que je vous ai données au début. Je vous ai indiqué des le début ce que vous alliez entendre: c'est que ce qui a de sens aussi bien que les mores s'excluent tous les deux du travail psychanalytique. En effet la cure psychanalytique exclu aussi la proposition ou l'imposition d'une synthèse, plutôt q'une analyse, sous l'égide du bien commun.

Chère audience, ceci, et bien plus, est la subversion produite par l'effet Joyce, un effet qui a affecté les principes théoriques de Lacan, et en conséquence, la psychanalyse. Sommes nour prêts à integrer cet effet Joyce, sommes nous prêts à être post-Joyciens, ou bien ferons-nous semblant, telle est la question.

Notas

1 Read at The Symposium Lacan-Joyce, under the title The Joyce Effect, Dublin Castle, Dublin, Ireland, 2005

2. Zentner, O. The Exile of James Joyce - après le mot le déluge. Acheronta 19 Revista de Psychoanalysis, and in The Letter - Lacanian Perspective on Psychoanalysis, Vol 31-32, Editor Carol Owens, Dublin, Ireland, 2004, p 175.

3. Lacan, J. L'insu que sait de l'une bévue s'aile à mourre, 1976/77, Ornicar? 12/13.

4. Unless we circumscribed ourselves to repeat with Lacan that there is only unconscious when one addresses an analyst. In any case Lacan's infelicitous expression of 'unsubscribed from the unconscious' seems to contradict his own thesis by identifying the unconscious with lalangue and not with language.

5. Lacan, J. Le sinthome I. In Joyce avec Lacan, Bibliothèque des Analytica, Navarin Editeur, 1987, p 24-25.

6. Zentner, O. Borges and The Fantasm of Reality, In Borges' own words "… seventeen years to write a book that none will ever read". Papers of The Freudian School of Melbourne, Vol 21.

7. Lacan, J. Ibid.

8. Lacan's affirmation of Joyce's lalangue as Gaelic and not English is rather debateable.

9. Zentner, O. Ibid.

10. Joyce, J. "The language in which we are speaking is his before it is mine. How different are the words home, Christ, ale, master, on his lips and on mine! I cannot speak or write these words without unrest of spirit. His language, so familiar and so foreign, will always be for me an acquired speech. I have not made or accepted its words. My voice holds them at bay. My soul frets in the shadow of his language". A Portrait of the Artist as a Young Man, Penguin Modern Classics, Great Britain, 1975, p189.

11. Lacan, J. Hommage fait à Marguerite Duras, du ravissement de Lol V Stein. Cahiers Renaud-Barrault, Gallimard, Paris, 1965, N° 52, p 7-15.

12. Lacan, J. "Où l'on voit que le chiffre est à nouer autrement car pour le saisir, il faut se compter trois". Ibid.

13. Zentner, O. "It is from the seminar Joyce the symptom onwards that the cipher is knotted in another way, it is necessary to count up to four-five; Real, Symbolic, Imaginary, and the division between Sinthome and Symbol (psychic reality, name of the father)". Knotting the cipher otherwise than counting oneself three. Unpublished

13. J Lévy-Valensi, Pierre Migault and Jacques Lacan. Problems of written language in a paranoiac with paranoid delusional elements (schizography). Medical-Psychological Society, 12.11.1931. Les Annales Médico-Psychologiques, 1931 Vol II, p 508-522. Source: Pas-tout Lacan, Ecole lacanienne de psychanalyse.

14

15 Though with a different outcome, it is not unthinkable, that Lacan's Sinthome might have been inspired by Groddeck for whom illness was akin to creative work.

15 Though with a different outcome, it is not unthinkable, that Lacan's Sinthome might have been inspired by Groddeck for whom illness was akin to creative work.

16 Zentner, O. The exile of James Joyce - après le mot le deluge.

17. This appears to confirm, as Lacan used to say, that only a Jesuit might not believe in God, if God is the ultimate efficient cause.

18. Lacan, J. Joyce le symptôme I. Joyce avec Lacan, Bibliothèque des Analytica, Navarin Editeur, 1987, p 28.

19. As it is proved by the multitude of Joyceans.

20. Zentner, O. The Exile of James Joyce - après le mot le déluge. Ibid.

21. Zentner, O. Of Psychoanalysis - what is transmitted is not taught. Papers of The Freudian School of Melbourne, 1992, p 55.

22. Sollers, P. "There is nothing to know about Joyce because his writing always knows more, a whole lot more, than the 'him' that can be seen by another person. Difficult to admit? Impossible. Impossible to dissipate this final fetishist illusion, to allow that a body is not the source of what it writes but its instrument. [ …] The symptom is there: all the writers who over the last hundred years have pulled 'literature' into an irreversible crisis have not looked after their own publication except Joyce…" Joyce and Co. Communication to the Fifth International James Joyce Symposium held in Paris, June 1975.

23. Lacan put this question forward to Sollers, who gave a vivid account of it, saying among other things, that "Lacan used to take too many liberties". Lacan le pas aimé, intervention at Jean Allouch's seminar in L'école normale supérieure, Paris, 14 February 2003.

24. In Joyce the sinthome implies the jouissance of making do with lalangue that as a plus will resonate in language re-structuring his unconscious.

25 . We have still a long way to go before being capable of outlining the full change and the implication that took place in psychoanalysis, since the transliteralization of the unconscious. However, and beyond any shadow of doubt, the analyst 'pre-transliteralization' becomes irrelevant due to the Joyce effect.

26. The originals of these two letters are at my residence, 78 Mont Albert Road, Canterbury 3123, Australia and those of fiction at the second floor of the Zentral Bibliothek Zurich, Die handschriftenhbteizungen, Zahringerplatz 6, Switzerland.

27. Thanks to the intervention of Edouard Pichon, Lacan is finally nominated Training Analyst in 1938. His six and a half year analysis with Lowenstein had finished in an impasse.

28. In actual fact, Lacan used this very same expression many years later in his seminar on Joyce le sinthome.

29. Lacan, J. Le séminaire sur la lettre volée. Ecrits, Le champ freudien, Editions du Seuil, Paris, 1966, p 25.

30. Zentner, O. Ibid.

31. Joyce, J. Finnegans Wake, Faber & Faber, 1982, Great Britain, p115.

32 . Lacan, J. Conclusion des journées de Lille. Transcription, Lettres de L' école freudienne de Paris, 22, p 499.

33. That is, James Joyce.

34. On 26 February 1977, Jacques Lacan spoke in Brussels (Notes taken by I Gilson and J Cornet. Transcribed by J Cornet). Source Pas-tout Lacan, L'école lacanienne de psychanalyse.

35 Zentner, O. Inconsciente e interpretación, Revista de Psicoanálisis. Asociación Argentina, Vol LXI, No 3, July-September 2004, Buenos Aires, p 687.

36. Lacan, J. Ibid.

37. On 29 December 1940, Joyce established quarters in Pension Delphin, Muhlebachstrasse 67, Zurich.

38. Zentner, O. Winnicott avec Khan. Seminar given at the Escuela Freudiana de Buenos Aires, 2000.

39 Oliver St John Gogarty, surgeon, writer, senator, with whom Joyce shared for a short period MartelloTower, Dublin. Mentioned by Joyce in the Ulysses as Buck Mulligan.

40 . To know and not to act is not to know, Neo-Confucian school.

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Revista de Psicoanálisis y Cultura
Número 21 - Julio 2005
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